Souffrir du syndrome du gisant n'est pas une fatalité. Des solutions simples et efficaces existent pour vous en libérer et reprendre votre vie en main.
Dans le domaine de la psycho-généalogie, certaines notions peuvent surprendre par leur profondeur symbolique et leur puissance d’impact sur notre vie. Parmi elles, le gisant occupe une place centrale, à la croisée entre mémoire familiale, inconscient transgénérationnel et psychologie des profondeurs.
Pourtant, nombreux sont ceux qui se posent encore la question : que signifie gisant ? ou que veut dire gisant dans ce contexte si particulier ? Cet article vous propose d’explorer en profondeur le syndrome du gisant, sa définition, ses manifestations, les travaux de Salomon Sellam, ainsi que les méthodes pour savoir comment calculer le gisant dans votre arbre généalogique.
Le gisant, définition classique
Le terme "gisant" provient du verbe "gésir", qui signifie littéralement "être couché", "rester allongé sans vie". Dans l’art funéraire médiéval, un gisant désigne la statue sculptée d’un défunt représenté allongé sur son tombeau. Il s'agit donc à la base d'une représentation physique de la mort, paisible ou solennelle.
Que signifie gisant en psycho-généalogie ?
Dans le champ de la psycho-généalogie, le terme prend une tournure symbolique plus subtile. Être un "gisant" signifie que l’on est inconsciemment lié à une personne décédée dans notre arbre généalogique (souvent dans des circonstances dramatiques ou injustes) et que l’on porte son souvenir, sa charge émotionnelle, voire certains de ses symptômes ou maladies.
C’est ce que l’on appelle le syndrome du gisant : une sorte de "programme inconscient" qui pousse un descendant à "vivre la vie d’un mort", à s’effacer, à se sacrifier ou à se sentir envahi par une tristesse inexpliquée.
Impossible d'aborder ce sujet sans évoquer le gisant Salomon Sellam, l’un des premiers à avoir approfondi ce concept dans une optique psychosomatique et transgénérationnelle. Médecin et thérapeute, Salomon Sellam a popularisé la notion du "gisant biologique" dans ses ouvrages, notamment dans "Le syndrome du gisant : Vivre ou survivre".
«Le gisant vit à la place de l’autre. Il est biologiquement, psychologiquement et symboliquement connecté au défunt. » – Salomon Sellam
Le syndrome du gisant est la conséquence d’une mort injustifiée et injustifiable dans une famille. Le choc et la douleur étant trop forts au moment de la survenance, ces émotions vont créer un tsunami émotionnel inconscient sur plusieurs générations. Cette famille va donc inconsciemment palier à cette absence insoutenable en faisant naître un(e) descendant(e) qui sera chargé(e) de faire revivre le défunt. Cet enfant de remplacement souffrira du « syndrome du gisant ».
La question se pose souvent : faut-il dire gisant ou gisante ? La réponse est simple : cela dépend du sexe de la personne concernée. Un homme sera qualifié de gisant, une femme de gisante. Les mécanismes en jeu restent cependant identiques, quel que soit le genre.
Pour être le gisant d’un ancêtre, il faut déjà le ressentir en Soi, se poser la question, avoir un ressenti en ce sens. Mais également avoir l’impression d’être deux, de ne pas vivre sa vie. Le gisant utilisera le « on » à la place du « je » par exemple. Et surtout avoir peur de mourir.
Le décès DOIT avoir eu lieu avant la conception de l’enfant de remplacement.
En plus de cela, de nombreux signes permettent de supposer que l’on est gisant, à savoir :
Pour être un gisant il faut cocher au moins trois critères parmi ceux proposés ci-dessus. Mais attention, cocher ces critères n’implique pas forcément être le gisant d’un ancêtre.
Le syndrome du gisant est un état d'identification inconsciente à un mort. Cela peut créer un profond mal-être, avec des symptômes très variés :
Symptômes émotionnels
Comportements observés
Troubles physiques
Le gisant Salomon Sellam met en lumière ces symptômes dans une approche globale : il insiste sur la nécessité d’un travail thérapeutique pour libérer la personne du poids de cette mémoire familiale.
La bonne nouvelle ? Être gisant n’est pas une condamnation, mais une opportunité de réparation et de transformation.
1. Prendre conscience du lien
Identifier l’origine du mal-être, calculer les correspondances, mettre en lumière les drames familiaux oubliés… c’est déjà amorcer la guérison. Cela peut se faire en psychogénéalogie, en thérapie transgénérationnelle ou en constellations familiales.
2. Rituels de libération
Certains rituels aident à rendre sa place au défunt :
3. Réintégrer sa propre vie
Après ce processus, beaucoup témoignent d’un regain d’énergie, d’un apaisement émotionnel, et de décisions de vie plus alignées. C’est une véritable renaissance symbolique.
Même si vous ne vous sentez pas concerné directement, la question du gisant touche à des réalités universelles : la mémoire familiale, le deuil, la transmission inconsciente. En comprendre les mécanismes, c’est aussi mieux se connaître et rompre avec des schémas invisibles qui conditionnent notre vie.
En explorant le gisant Salomon Sellam, on découvre un outil puissant de connaissance de soi. Ce n’est pas un simple concept ésotérique mais un révélateur de vérités profondes et souvent refoulées dans l’histoire familiale.
Si vous vous êtes déjà demandé que veut dire gisant, ou si vous ressentez un mal-être persistant, il est peut-être temps d’explorer votre arbre généalogique. Peut-être qu’une mémoire attend simplement d’être reconnue… pour enfin vous laisser vivre votre propre histoire.